Interview du créateur du site MBA (Montres Bonnes affaires)

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montres_bonnes_affairesLe site Montres Bonnes Affaires (MBA) est un blog francophone dédié aux montres milieu de gamme. Son auteur, Jimmy, nous parle de sa passion pour les montres et nous donne son avis sur les montres connectées.

Avant de débuter, je vous invite à aller visiter le site Montres Bonnes Affaires qui est tout simplement excellent.

Avec ce blog, vous apprendre beaucoup de choses sur les différentes marques de montres et vous pourrez apprendre comment acheter des montres de qualité sans vous ruiner. (vous pouvez aussi regarder du côté de la section du site dédiée aux alternatives pas chères aux montres de luxe)

Je souhaite aussi remercier Jimmy qui a pris sur son temps pour répondre à mes questions.

Super Montre : Bonjour Jimmy, pouvez-vous vous présenter et nous expliquer ce qu’est votre site Internet ?

MBA : Bonjour Nicolas, et merci de soulever ces questions.

Je me suis intéressé aux montres de milieu de gamme très progressivement, car je pense qu’il faut du temps pour appréhender les différences entre les gammes et surtout réaliser celle qui nous convient le mieux. C’est un peu l’objectif de ce Blog : donner des bases pour faire son propre cheminement. J’explique ceci afin que tout le monde comprenne bien qu’il n’y a pas de bonnes et de mauvaises gammes, mais qu’il y a de bonnes et de mauvaises montres dans toutes les gammes – et surtout que tout le monde a le droit d’exister !

Je ne me dévoile pas sur le plan personnel en créant ce Blog, car ce sont bien les montres qui sont les vedettes. Je dirai simplement que mon parcours et mes expériences m’ont apporté les éléments nécessaires pour donner à ce travail, l’approche la plus sérieuse et professionnelle possible.

A quel moment vous avez commencé à vous intéresser aux montres ?

J’allais dire « je crois », mais en réalité, je suis certain que mon intérêt pour les montres a débuté le jour où mon grand-père m’a appris à lire l’heure. Nous étions assis sur la margelle de l’escalier de sa maison en Touraine. Je n’avais pas dix ans et je buvais, à travers sa longue barbe blanche, toutes ses paroles !

Je ne me souviens pas de mes toutes premières montres, mais j’ai été fier de porter dès l’adolescence des Lip , des Timex, des Nivada et même une petite Omega Seamaster. Je crois que la révélation est apparue lors de mon premier voyage en Suisse. J’avais 18 ans et je pense que je devais littéralement « baver » devant les boutiques d’horlogerie. A cette époque, je n’étais pas encore fixé sur une gamme, mais c’est l’horlogerie dans son ensemble qui me captivait.

Quelles montres possédez-vous et pourquoi ces modèles en particulier vous intéressent ?

J’ai commencé réellement à collectionner les montres il n’y a peut-être pas plus de vingt ans. Jusque là ce rêve était assez inaccessible et je me contentais de « changer » de marque tous les cinq ans, sans jamais dépenser plus que ne me permettait ma bourse.

Cependant, je dois avouer que si je manquais de connaissances j’avais toujours le secret espoir de posséder un jour « la montre » ! Avec cet objectif en tête, j’ai donc assez tôt commencé à « économiser » petit à petit, année après année. Un jour ayant une certaine somme à ma disposition, j’ai sauté le pas et goulument jeté mon dévolu sur une montre de marque. C’était bien sûr dans les premiers prix, mais j’ai acheté à Marseille, dans une boutique spécialisée, une Zenith Elite automatique qui a été ma fierté pendant sept ans !

C’est au moment où j’ai du la faire réviser, que j’ai réalisé le coût de ma passion. Ce fut ma deuxième révélation : pourquoi payer si cher un garde-temps qui à la fin de ma vie m’aura coûté autant que son prix d’origine en entretien ?

Je l’ai donc vendue, et c’est en cherchant sa remplaçante que j’ai découvert le milieu de gamme : Des montres de très bonne qualité à des prix abordables !

Aujourd’hui j’en possède environ 80 et sans les citer toutes, j’en nommerais quelques-unes :

CITIZEN, LOUIS ERARD, MARVIN, YEMA, LOUIS PION, ARBUTUS, MATY, SEIKO, GOLANA, ZENITH, EDMOND, AUTRAN & VIALA, AUER, GLYCINE, CERTINA, CANDINO, VORTEX, BEUCHAT, GRIFFIN EMBLEM, HANOWA.

Ce ne sont pas les marques en particulier qui m’attirent, mais le rapport qualité/prix dans chaque modèle. Si j’avais le choix et les moyens, je me pencherais davantage sur une catégorie qui me plaît davantage : les montres d’environ 42mm de diamètre, automatiques avec des chiffres arabes sur chaque aplat, bracelet cuir ardillon, mais avec des spécificités communes, comme un calibre suisse, allemand ou japonais, un verre saphir, une étanchéité raisonnable et surtout une sécurité absolue en SAV.

Chez certains amateurs d’horlogerie, le quartz a parfois mauvaise presse. Est-ce qu’on peut penser qu’un calibre alimenté par une pile ou une batterie ne fera jamais l’unanimité dans le monde horloger ?

Vous abordez Nicolas, un vrai sujet et j’ai depuis le début du Blog MBA, tenté de dédiaboliser la montre à quartz.

On sait d’ailleurs que certaines marques de très haut de gamme n’ont pas d’état d’âme à proposer des modèles électroniques. Bien sûr, le « mécanique » possède un charme fou, une histoire, une aura qui me tenaillent aussi comme tous les autres amateurs.

Mais certains fabricants très sérieux ont réussi à proposer des montres hybrides de très haute qualité (je suis assez bluffé par le mécanisme SPRING DRIVE de Seiko) et je suis assez confiant sur l’évolution dans ce domaine.

Sur votre site, vous conseillez et recensez des montres dont le prix est souvent compris entre 300 et 600 euros. Est-ce qu’au delà d’un certain prix, une montre perd de son intérêt ?

La vraie question est « où se situe le véritable avantage ? » Par exemple, vous pourriez posséder une montre de milieu de gamme qui devrait raisonnablement pour une bonne marque, vous coûter en effet environ 600 euros et être attiré par sa variante en or qui atteindrait le triple !

Est-ce un réel avantage en dehors de la fierté ? Aucune montre ne perd d’intérêt à se vendre plus chère que le juste prix – C’est nous qui sommes les acheteurs, et les fabricants nous proposent des choses qu’ils pensent que nous pourrions acheter. Si nous sommes prêts à payer le prix demandé, tout le monde est content !

Encore une fois, je ne veux absolument jamais définir d’autres standards que le rapport qualité/prix. Chacun est libre de fabriquer ou d’acheter ce qui lui plaît.

J’ai souvent dit à des lecteurs qui tentaient de me convaincre qu’une marque chinoise de bas de gamme (et de qualité idoine) n’avait finalement pas si mauvaise apparence… que d’acheter une bonne montre à 300 euros ou dix mauvaises à 30 euros demeurait une question personnelle et, que s’ils avaient envie de changer de montre à 30 euros tous les ans, ils auraient une montre neuve pendant presque aussi longtemps que celle à 300 !

Question inévitable : que pensez-vous de l’Apple Watch et des montres connectées de manière plus générale ?

Très personnellement, ce n’est pas ma tasse de thé, mais fidèle à ma liberté de choix et de conseil, je concède que certains y trouvent plaisir et avantage.

Pour moi, une montre est à la fois le seul bijou masculin et un attribut technique exaltant par sa conception et sa destination. La montre connectée n’est qu’un « attribut » des technologies informatiques la limitant à une sorte de mini-tablette au poignet.

Vous serez d’accord avec moi pour dire que son objectif premier n’est pas de donner l’heure !

En effet ! Et, est-ce que vous pensez un jour évoquer certains modèles connectés sur votre site ?

Non jamais ! Tout simplement parce que j’y parle d’horlogerie, pas d’informatique. J’ai abordé une fois le sujet (NDR : dans cet article) et j’ai bien précisé : ce sera ma seule intervention.

Quel est le principal défaut des montres connectées ?

Elles n’ont aucun défaut ! Elles n’ont simplement pas le même objectif !

A votre avis, est-ce que les amateurs d’horlogerie se tourneront vers les montres connectées ?

Je pense qu’on pourra en reparler dans quelques décennies. Je me souviens d’avoir remporté un prix il y a environ 20 ans, quand un FAI a lancé un concours : Comment voyez-vous le téléphone mobile dans 100 ans ? J’avais expliqué qu’à mon avis, on y trouverait tout ce qui fait notre quotidien, plus ce qui restait à inventer.

Pour les montres connectées, ce ne pourrait être que le prolongement de cette approche et finalement une question purement pratique.

Que pensez-vous des réactions de l’industrie suisse (Montblanc, IWC, Swatch) qui tentent de « connecter » des montres mécaniques traditionnelles ?

A mon avis, en parlant seulement d’aujourd’hui, je pense qu’il s’agit d’un simple effet marketing.

Les hommes d’affaire qui peuvent se payer ces objets ont aussi un Smartphone de dernière génération. Personne ne veut les laisser en plan s’il s’agit d’y gagner quelque chose !

Peut-on imaginer un jour un fabricant sortir des calibres connectés pour l’industrie horlogère classique (celle qui emboîte du quartz au moins) ?

Je crois que les évolutions prendront divers chemins et que tout est effectivement possible.

On voit d’ailleurs déjà le cas avec des fabricants de calibres connectés qui établissent des joint-ventures avec des horlogers (ce n’est pas vraiment le même métier). Est-ce que vous croyez en une automobile qui se conduira toute seule ? …

Vous voyez donc bien que l’on n’a pas fini « d’avancer » ! J’espère simplement qu’on saura toujours fabriquer de vraies montres dans 100 ans… sinon, je pourrais toujours sortir de mes tiroirs, une très bonne montre de milieu de gamme qui marche encore !

Encore merci Jimmy pour cette interview. Si vous aimez les montres, vous ne pouvez pas passer à côté du son blog.